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Musée juif de Prague – Vieux Cimetière juif (Starý židovský hřbitov)

Ce cimetière fut fondé dans la première moitié du XVe siècle. Des gens y furent inhumées jusqu’en 1787. La personnalité la plus importante enterrée dans le Vieux Cimetière juif est sans conteste le grand rabbin Yeouda Loew ben Bezalel, dit aussi Rabbi Löw, un érudit et pédagogue mort en 1609 et dont la figure est liée à une créature légendaire de Prague : le Golem.

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Horaires d'ouverture

    • Novembre – Mars
    • lun, mar, mer, jeu, ven, dim
    • 09.00 – 16.30
    • Avril – Octobre
    • lun, mar, mer, jeu, ven, dim
    • 09.00 – 18.00

Prix de l'entrée

  • Plein tarif 500 CZK
  • Tarif réduit 370 CZK

Infos pratiques

Liste complète des tarifs ici

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Contacts

  • Musée juif de Prague – Vieux Cimetière juif (Starý židovský hřbitov)
  • Široká 3
  • 110 00 Praha 1 – Josefov
  • +420222749211

Historique

C'est le troisième plus ancien cimetière de confession juive sur le territoire de Prague. Le plus ancien se situait probablement à l'emplacement de l'actuelle rue Míšeňská (certaines personnes pensent aussi qu'il se trouvait à Újezd). Le deuxième cimetière médiéval appelé le Jardin Juif s'étendait sur le territoire de ce qui allait devenir la Nouvelle Ville près de la voie de Vyšehrad. Celui-ci a probablement servi à partir du 13e siècle jusqu'à l'année 1478, année où Vladislav II, sous la pression des citoyens de la Nouvelle Ville, décide de le supprimer. Des fragments de sépultures indiquant des années de la 2nde moitié du 14e siècle ont été trouvés lors de la construction de la Maison de la ville dans la rue Vladislav en 1866. Tous ont été replacés dans l'ancien cimetière juif probablement fondé à la transition des 14e et 15e siècles.
La tombe la plus ancienne ayant été conservée date de 1439. Ce cimetière est agrandi à plusieurs reprises par rachat des terrains voisins. Les derniers enterrements ont lieu en 1787, année où Joseph II émet un décret interdisant d'enterrer dans les zones habitées de la ville. Le cimetière juif principal est ensuite transféré dans un ancien cimetière pestilentiel dans le quartier de Žižkov. Au cours de l'assainissement du quartier de Josefov en 1903, la communauté juive se voit dans l'obligation de céder une partie du cimetière pour créer une nouvelle rue (actuelle rue 17. listopadu). Les dépouilles exhumées sont alors déposées dans d'autres parties du cimetière sur la butte Nefel devant la Synagogue Klaus où seuls des enfants de moins de 1 mois étaient enterrés à partir du début du 18e siècle. En contrepartie de l'assainissement du quartier, la Société du dernier devoir fait construire une nouvelle salle de cérémonie dans le style néo roman selon un projet de l'architecte J. Gerstl, mais celle-ci n'est en fait utilisée aux fins qui lui étaient réservées que jusqu'au début des années 20.
L'ancien cimetière juif regroupe plus de 12000 sépultures, mais le nombre de personnes ici enterrées est bien plus important encore car de nombreuses pierres se sont retrouvées enterrées et que d'autres sépultures en bois ont été détruites. En effet, les habitudes religieuses interdisant aux Juifs de supprimer de vieilles sépultures et le terrain étant devenu insuffisant, de nouvelles couches de terre sont régulièrement apportées et les anciennes pierres tombales sont alors surélevées. Avec le temps, le nombre de niveaux a par endroits atteint 12 et les pierres tombales de différents siècles sont aujourd'hui réunies les unes à côté des autres. La Société du dernier devoir s'occupe du cimetière pendant de nombreux siècles, c'est d'ailleurs elle qui met en place un enregistrement systématique des inscriptions des sépultures.

À la transition des 16e et 17e siècles, les inscriptions des pierres funéraires commencent à être complétées par des symboles et des armoiries en relief des familles ou des professions. De nombreuses tombes portent des symboles de la tradition juive, comme le raisin de vigne (symbole de la fertilité et de la sagesse), les coffrets (symbole de la bienfaisance) ou l'étoile de David à 6 branches. Les symboles des familles sont par exemple des mains levées en signe de bénédiction (descendants des prêtes des temples), un arrosoir avec une assiette ou un instrument de musique (descendant des aides de la tribu de Levi), d'autres symboles animaliers illustrant un prénom ou un nom de famille (lion, loup, oie, coq etc.) et des reliefs d'outils comme symboles des professions (mortier - pharmacien, ciseaux - tailleur, violon - musicien etc.). Les inscriptions ne donnent pas uniquement les informations habituelles sur le défunt, elles en font aussi l'éloge ou rappellent des faits intéressants de sa vie. La date de décès ou d'enterrement est parfois exprimée en numération hébraïque (système hébreux selon lequel les numéros sont exprimés par des lettres selon leur ordre alphabétique) selon les années juives (3760 années plus ancienne que notre système). À l'époque baroque, de petits édifices à 4 parois voient le jour, ils sont appelés Tumba et Prague est la seule ville d'Europe qui en ait conservé un tel nombre. L'un des sarcophages Renaissance Baroque recouvre la tombe du plus célèbre penseur du ghetto et recteur de l'école talmudique, le rabbin Jehuda Löw (Maharal). Une Tumba Renaissance est celle de Mordechai Maisel, mécène du ghetto de Prague et magistrat de la Communauté juive de Prague.
Le cimetière s'étend à l'ombre des érables, des frênes, des robiniers et des sureaux.
L'ancien cimetière juif a été déclaré Monument historique en 1995.

 

 

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Information source: Židovské muzeum v Praze